Un bon taux de vitamine D (entre 50 et 65 ng/mL) aide à prévenir et traiter certains cancers, maladies auto-immunes (dont sclérose en plaques et diabète de type 1), la dépression, les fractures, les infections (grippe, rhume) et une myriade d'autres problèmes.
Cela fait partie des mesures uniques les plus importantes pour la santé.
Si vous étiez un indigène des tropiques passant l'essentiel de votre temps au grand air, vous n'auriez pas besoin de vous soucier de votre vitamine D.
Mais si vous vivez dans un appartement sans balcon ensoleillé, si vous travaillez dans un bureau, ou dans une usine ou un atelier éclairé à la lumière électrique, dans une maison de retraite ou, pire encore, dans un hôpital, vous êtes certain de manquer de vitamine D.
La vitamine D, une ressource rare dans les pays tempérés
Vous fabriquez de la vitamine D sans y penser chaque fois que le soleil est haut dans le ciel et que ses rayons caressent votre peau.
Les rayons ultraviolets B (UVB) transforment alors un précurseur du cholestérol qui se trouve dans votre peau en vitamine D3, que les spécialistes appellent « cholécalciférol ».
Le problème, sous nos latitudes (France, Suisse et plus encore Belgique, Angleterre et Québec), est que la longueur d'onde des rayons du soleil ne suffit pas à la synthèse de vitamine D3 toute l'année, laquelle devient une ressource rare et précieuse.
Plus le soleil est haut dans le ciel, plus ses rayons déclenchent la formation de vitamine D3. Mais :
… la longueur d'onde des rayons est trop longue. Vous avez beau vous mettre au soleil, bronzer même, par exemple au ski, la triste réalité est que vous ne fabriquez plus du tout de vitamine D.
La vitamine D n'est synthétisée que lorsque la longue d'onde du rayonnement solaire est comprise entre 290 et 315 nanomètres. Un pays comme la France ne reçoit aucun rayonnement inférieur à 313 nm entre février et novembre. À la latitude de Paris, on ne fabrique pas du tout de vitamine D entre la mi-octobre et mi-avril [1] !
3 personnes sur 4 en déficit de vitamine D
La conséquence est que, selon toutes probabilités, vous passez 6 mois de l'année ou plus en déficit total de vitamine D. En France, en hiver, 74 % des hommes et 78 % des femmes sont en déficit de vitamine D [2].
Le résultat : des dizaines de milliers de cercueils pleins, alors qu'ils auraient pu rester vides.
Selon une étude réalisée par les trois spécialistes de la vitamine D – WB Grant, CF Garland, et MF Holick –, si la seule Grande-Bretagne recevait autant de soleil que la Floride, il y aurait 22 000 morts en moins rien qu'à cause du cancer [3].
Vos réserves épuisées dès la mi-octobre
Il faut savoir en effet que, pendant les mois d'été, si nous nous exposons bien au soleil, nous accumulons chaque jour jusqu'à 10 000 Unités Internationales de vitamine D.
L'Unité Internationale (UI) correspond à 0,25 microgrammes de calciférol. Or le corps en consomme environ 5000 UI par jour. Les réserves de l'été, même lorsqu'elles sont fortes, sont donc généralement épuisées à partir d'octobre-novembre dans l'hémisphère nord [4].
Exposez-vous donc au soleil toutes les fois où le temps le permettra, pendant 15 minutes.
Ensuite, à partir de la mi-octobre, prenez un complément alimentaire quotidien de vitamine D.
Les autorités sanitaires recommandent 200 UI par jour mais tous les spécialistes dignes de ce nom recommandent 7 à 10 fois cette dose (donc 1400 à 2000 UI par jour) [5].
L'avantage du complément alimentaire quotidien, par rapport à la dose flash de 100 000 ou 200 000 UI prescrite par les médecins est qu'elle vous apporte votre vitamine D de façon progressive, à la manière dont le corps la reçoit naturellement (ou devrait la recevoir naturellement, si nous vivions toujours au grand air comme nos ancêtres).
Prendre une Uvédose de 100 000 UI d'un coup revient à se prendre un mois de grand soleil dans la figure, ce qui pourrait ne pas avoir du tout les mêmes effets bénéfiques pour le corps. C'est pourtant ainsi qu'elle est vendue en pharmacie.
Par contre, avec un complément alimentaire de vitamine D3 naturelle, vous ne courrez aucun risque.
Aucun risque d'intoxication
Il n’y a aucun risque d’intoxication à la vitamine D à 1000, 2000 ou même 5000 UI par jour, et le rapport coût/bénéfice est énorme.
Selon Thierry Souccar‚:
« D'après la littérature, il est possible de prendre jusqu'à 10 000 UI par jour pendant au moins 5 mois sans qu'il y ait de toxicité. Il faudrait probablement prendre entre 30 000 et 50 000 UI par jour pendant une très longue période pour être intoxiqué. L'intoxication typique à la vitamine D est due à des prises involontaires de centaines de milliers, voire de millions d'unités sur une période prolongée. Elle ne survient que très rarement. [6] »
Faire un dosage tous les ans au mois de novembre
Chaque année, je vous conseille de faire doser votre vitamine D au mois de novembre. Vous devez dans l'idéal viser des taux entre 50 et 65 ng/mL. C'est à ce niveau que vous serez le mieux protégé contre les infections et les maladies.
Le dosage sanguin peut être réalisé sur prescription médicale mais vous pouvez aussi l'obtenir de votre propre chef auprès du laboratoire d’analyses que vous choisissez.
Pas d'huile de foie de morue !
L'huile de foie de morue est très riche en vitamine A, ce qui peut être intéressant si vous en manquez, mais n'en prenez pas si vous cherchez à redresser votre taux de vitamine D.
La vitamine A en grande quantité nuit à l'action de la vitamine D.
Le mieux est de prendre une vitamine D obtenue en exposant de la lanoline (cire de laine) au rayonnement UVB, ce qui produit du cholécalciférol (vitamine D3).
À noter enfin que certains recommandent la vitamine D2 plutôt que la D3, mais cette recommandation n'a pas de base scientifique. Au contraire, la vitamine D2 est détruite plus vite par l'organisme. L'analyse d'études utilisant les deux formes de vitamine D a trouvé que les compléments de vitamine D3 réduisent la mortalité (en particulier chez les femmes âgées) mais que la D2 n'a aucun effet [6].
Merci à Jean-Marc Dupuis ;-)
Ce site utilise des "Cookies"