Cette blague que j'ai lue sur Internet souffre d'une grave incohérence :
Les chips Pringles ne sont pas de la pomme de terre !
En fait, ce ne sont même pas des chips, comme l'ont expliqué les dirigeants de Pringles eux-mêmes devant la Cour Suprême d'Angleterre.
La firme qui produit les Pringles, Procter & Gamble, refusa pendant des années de payer la TVA spéciale s'appliquant en Angleterre sur les chips et snacks à base de pomme de terre. Attaquée en justice, elle expliqua que, vu la faible teneur en pomme de terre des Pringles, et vu le processus de fabrication industriel, tous les additifs, arômes et colorants, ils ne pouvaient pas être considérés comme des chips, ni comme des snacks à base de pomme de terre.
Leur argumentation fut si convaincante que la Cour d'Appel leur donna raison, dans un premier temps. Mais les juges de la Cour Suprême, eux, furent d'avis que les Pringles devaient être taxés comme des chips car, à défaut d'être faits à partir de pommes de terre tranchées, ils avaient une apparence rappelant celle des chips, et étaient considérés comme des chips par le public. Procter & Gamble dût alors s'acquitter de 120 millions d'euros de taxe.
Un monde de fous
On peine à imaginer que des dirigeants diplômés puissent se tirer une balle dans le pied de façon aussi lamentable, en dénigrant leur propre produit pour économiser des impôts.
Mais le fait est qu'ils avaient de solides arguments.
Ainsi qu'ils l'ont expliqué, les Pringles sont fabriqués à partir d'une poudre de riz, blé, maïs et copeaux de pomme de terre. Cette poudre, mélangée à de l'eau, est ensuite compressée pour former une bande continue très fine d'un mètre de large. Des formes ovales sont appliquées sur cette pâte, puis chaque bout de pâte découpé est mis sur un moule arrondi qui est plongé onze secondes dans l'huile bouillante. A la sortie, une soufflerie élimine l'huile en excès, puis les Pringles passent sous un double jet de poudre de sel aromatisé.
Leur forme parfaitement standardisée permet de les imbriquer les uns dans les autres et d'être glissés dans un tube hermétique, semblable à celui des balles de tennis, en perdant le minimum d'espace. C'est un énorme avantage par rapport aux chips traditionnelles, entraînant d'importantes économies en emballage, transport et stockage. Cela explique pourquoi les Pringles sont très courants dans les avions, les trains, dans les distributeurs automatiques, et partout où il faut des produits aisément transportables, qui ne s'abîment pas lorsqu'ils sont manipulés, voire secoués, et se conservant longtemps sans changer d'aspect.
Cancer en boîte de conserve
La plupart d'entre nous résistons difficilement aux biscuits apéritifs car leur goût salé, fumé et épicé est en général délicieux, leur texture craquante et fondante les rend irrésistibles sur la langue, si bien que, une fois le paquet ouvert, il faut une volonté de fer pour ne pas l'engloutir tout entier.
Ils sont d'autant plus traîtres que le sel nous fait saliver et active la sensation d'appétit dans l'estomac, et, se transformant presque immédiatement en glucose, ils font monter en flèche notre taux de sucre sanguin, procurant à notre cerveau des bouffées de plaisir.
Malheureusement, ce petit bonheur immédiat entraîne avec lui une sensation désagréable d'écœurement tout en ayant encore très faim, et les conséquences à long terme sont très mauvaises pour la santé.
La pomme de terre et la farine passées à l'huile bouillante produisent en effet de très nombreux composés toxiques. Un rapport européen publié en 2007 aurait démontré que la cuisson à haute température produirait 800 composants dont 52 sont potentiellement cancérigènes, selon le magazine Slate, qui ne cite toutefois pas la source de cette information.
Le plus dangereux ingrédient dans les chips et les Pringles n'est donc pas un additif, mais un composé qui se forme pendant la cuisson : l'acrylamide.
L'acrylamide est un composé chimique neurotoxique qui apparaît lors de la cuisson des féculents à haute température. Il affecte la fertilité masculine et provoque des malformations congénitales.
C'est une molécule issue du phénomène de « glycation », que les lecteurs fidèles de Santé Nature Innovation connaissent bien.
Une étude, financée par l'Union Européenne, a montré une association positive entre un taux élevé d'acrylamide dans le sang et le développement du cancer du sein. Les auteurs soulignent toutefois que leur étude ne prouve pas l'existence d'un lien direct entre l'acrylamide présent dans les aliments et le cancer, mais évoquent toutefois cette possibilité qui doit être confirmée par des travaux plus approfondis.
Pour diminuer votre consommation d'acrylamide, évitez les fritures, et consommez un maximum de vos aliments crus, peu cuits, ou cuits à la vapeur basse température.
Mais le moyen le plus radical est d'éviter d'acheter de la nourriture industrielle et des plats tout faits : la nourriture cuisinée à la maison a toujours tendance à être moins riche en composés toxiques, et c'est la seule dont vous puissiez être sûr de ce qu'elle contient.
Merci à JMD
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